La succession d’attentats sanglants dans les pays occidentaux, le chaos humain et sanitaire dans lesquels sont plongées les populations de Syrie, de Libye et de l’Afrique subsaharienne montrent à quel point les interventions extérieures aventuristes et l’instrumentalisation de groupes terroristes peuvent avoir des prolongements dramatiques jusque chez nous.
Des centaines de milliers de morts en Syrie et en Libye, des millions de personnes ayant perdu leur foyer, des milliers de noyés chaque année en Méditerranée parmi les populations que l’on était censé venir sauver et que l’on repousse désormais, voici quelques postes du triste bilan humain de ces interventions extérieures – faites en notre nom et au prétendu motif des « droits de l’homme ».
Des victimes du terrorisme par centaines désormais en France et chez nos voisins, la vie en état d’urgence, un coût financier de nos opérations militaires extérieures de plus de 100 000 € par heure, auxquels il faut ajouter 150 millions d’euros par an pour l’opération Sentinelle de sécurité intérieure, constituent quelques traits complémentaires du bilan de ces aventures extérieures.
Les citoyens ont-ils leur mot à dire dans ces choix ?
Quel contrôle de la Nation sur les choix de politiques étrangère et militaire ?
Quelle maîtrise des politiques de fabrication et de vente d’armes, au moment où elles battent des records historiques ?
Jean-Jaurès écrivait il y a un siècle que « l’organisation de la paix internationale et l’organisation de la Défense nationale sont solidaires ».
Quelle actualité de cette pensée ?
Quel panorama de la situation internationale et quelles perspectives ?
Quelles implications citoyennes ?
C’est de tous ces sujets qu’il sera question lors du débat du 6 octobre 2017, organisé à la Maison de Quartier Saint Nicolas de Romans sur Isère (14 Rue du Chapitre, 26100 Romans sur Isère) par l’association Initiatives Citoyenneté Défense, avec la participation de deux intervenants auditeurs de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale.