La période de l’été a été dure pour la diplomatie française. Son attitude d’alignement extrême derrière les USA a coûté à notre pays deux camouflets bien regrettables. Le premier a concerné « l’affaire Snowden » et le détournement imposé par les autorités françaises à l’avion présidentiel bolivien, sur demande des USA. Large condamnation de la communauté internationale, s’agissant d’une première depuis 1945 contre un avion présidentiel. Mr Edward Snowden n’était pas dans l’avion, évidemment ; bonjour les renseignements. La France « couchée » devant les USA, etc., que n’a-t-on alors entendu…
Le deuxième acte s’est joué avec la Syrie. Chef de file en Europe des pro-guerre, la diplomatie française n’a pas ménagé ses efforts pour y entraîner ses partenaires… Jusqu’à ce que les Etats-Unis et la Russie sifflent la fin du jeu pour s’accorder en quelques jours et stopper une dangereuse escalade. Fin de la partie, « couchés », « à la niche », que n’entendit-on de nouveau…. Il resta à notre diplomatie à battre en retraite avec la posture du scepticisme, puis de l’exigence d’une résolution de l’ONU sous le chapitre VII (usage de la force), puis de… la satisfaction de la France.